Un jour sans écrire est un jour perdu.
Je suis donc je crée. Je crée donc je suis. Parce que cette création laissera peut-être la seule trace, la seule preuve, que j’aie jamais existé.
Il faut que mes personnages trouvent leur chemin pour remonter à la surface, et cela dans toute leur complexité qui, à l’inverse d’un cocon, s’épaissit avec chaque mouvement les rapprochant de la sortie.
Les mots chatouillent ma main pour m’obliger à les taper. Comme ce matin, alors qu’il n’est même pas cinq heures, et que les oiseaux hésitent encore à troubler le vague ronronnement des rares voitures par leur chant.
Une sirène au loin. C’est une vie en hâte de débuter ou une autre se cramponnant à sa fin. Et moi, que les mots réveilleront à nouveau, je me sens impatiente de les voir noircir ma page blanche.
Un jour sans écrire est un jour perdu.