Sam Zaenker

Les Jours Sans…

Il y a des jours avec, et des jours sans. Hier était l’un de ceux-là. Quand le monde me parait infini, lourd et que je me sens petite, insignifiante, quantité négligeable d’une fourmilière massive. Dans ces jours là, ça grouille dans mon ventre, je veux de la tendresse et de l’amour et qu’on me foute la paix. Qu’on me console et me laisse dans mon coin. Je doute de tout, ne crois plus en rien. Je me plains moi-même, me trouve ô si misérable. Et puis je dors quelques heures, et je me demande ce qui a bien pu me passer par la tête pour avaler autant de chocolat, boire autant d’energy drinks, et raconter tellement de conneries. Dans ces jours là mon journal de bord ressemble à un paysage désespéré post-tsunami. Mais ces jours là font partie de la route. Ils sont une partie inhérente du processus d’écriture. Il y a les jours de doute, les jours où tout ce qui apparait sur la page ressemble à un vomi verbal sans queue ni tête. Il y a aussi, heureusement, les lendemains qui même s’ils ne chantent pas, vous rappellent avec une bonne gueule de bois que le moment est venu de se relever, de rajuster sa petite couronne, et d’arrêter de perdre son temps à se plaindre pour se remettre au boulot. Parce que bon, un épisode de « mimimi », ça n’intéresse personne. Si ?