Sam Zaenker

Comment trouver la force d’écrire quand personne ne lit vos textes

Il m’arrive parfois de me demander : à quoi bon écrire, si personne ne lit ?

C’est une question qui ronge plus d’un écrivain, surtout à l’heure des réseaux, où chaque texte semble valoir uniquement par le nombre de clics, de cœurs, de partages.

La vérité, c’est que la plupart du temps, on écrit dans le silence. On se donne, on se dépouille, et le monde continue sans nous. Pas d’ovation, pas de tonnerre. À peine un frisson, parfois même rien.

Et pourtant… j’écris.

J’écris parce que c’est ce que je suis. Pas pour être aimée, pas pour être applaudie.

J’écris parce que si je n’écrivais pas, je ne serais pas moi. Parce que les phrases que je retiens trop longtemps finissent par me peser comme des pierres dans la poitrine.

Écrire pour personne, ce n’est pas un échec. C’est la condition de départ. Le public vient peut-être après, ou pas. Mais au commencement, il y a toujours ce face-à-face avec soi-même. Avec ce qu’on ose dire, et ce qu’on n’ose pas.

Est-ce que ça fait mal parfois ? Oui. On rêve tous d’être lus, entendus, reconnus. Mais j’ai appris une chose : si je n’écris que pour ça, je m’égare.

Alors j’écris. Même quand personne n’attend mes mots. Même quand tout semble vain. Parce que ce geste, aussi fragile qu’il soit, me rattache à moi-même.

Écrire pour personne, c’est écrire pour soi.

Et c’est déjà suffisant.

À très bientôt, 

Votre Sam 🖋️

Photo de Aaron Burden sur Unsplash