
Écrire pour ceux qui aiment au loin
The brave, the silent, the unbreakable.
À ceux qui aiment à travers l’absence et la lutte.
À ceux qui savent qu’il faut parfois mille actes de foi pour bâtir un seul pont entre deux âmes.
Il existe des histoires d’amour dont on parle peu.
Pas par pudeur, mais parce qu’elles sont trop vastes, trop réelles pour le folklore des mots ordinaires.
Des amours qui naissent dans les interstices de la distance, dans les éclats de voix tremblés à travers des écrans, dans la patience sauvage des cœurs qui refusent de se soumettre à l’absence.
Ce sont des amours que l’on ne vit pas au jour le jour, main dans la main, mais battement d’âme contre battement d’âme.
Des amours où le combat est quotidien, mais invisible aux yeux du monde.
Pas de scènes spectaculaires, pas d’embrassades sur des quais de gare, mais une fidélité farouche à un feu que rien, ni les kilomètres ni les mois, ne parvient à étouffer.
Quand on écrit ces histoires, on marche sur un fil, un fil tissé d’attente, de désir, de promesses muettes lancées au-dessus du vide.
Un fil que seule la confiance entretient, que seul le courage ravive.
Les écrivains savent cela mieux que personne.
Ils savent qu’il y a des amours qui méritent d’être racontés même si le monde ne les voit pas, même si l’histoire se joue à huis clos, dans le secret des regards échangés à travers l’invisible.
Ils savent qu’il faut parfois inventer des mots nouveaux pour contenir une absence habitée, un lien qui défie l’espace, un serment silencieux.
Ils savent que l’écriture devient alors un acte de résistance.
Écrire pour ne pas céder.
Écrire pour ne pas oublier.
Écrire pour que, quelque part, l’autre sente ce souffle, ce battement d’ailes venu jusqu’à lui malgré les océans.
Parmi ces histoires, il en est une, deux êtres que la vie a placés loin l’un de l’autre, et qui ont choisi, chaque jour, de ne pas renoncer.
Pas par faiblesse sentimentale, mais par force intérieure.
Parce qu’ils savaient que ce qui les liait était plus solide que la géographie, plus tenace que le doute.
Leur amour est fait de mots lancés dans la nuit, de silences pleins de présence, de projets murmurés comme des serments.
Il est fait de courage simple : celui de continuer, d’attendre, d’espérer, d’aimer, coûte que coûte.
Et l’écrivain qui parle de cette histoire sait que, parfois, ce n’est pas tant l’amour qui sauve, mais la décision, jour après jour, de le porter, de l’écrire, de le tenir vivant dans chaque respiration.
À ceux qui aiment ainsi :
À ceux qui construisent des cathédrales d’espérance sur des terrains mouvants.
À ceux qui choisissent l’amour même quand l’absence écorche.
À ceux qui savent que l’âme n’a pas de frontière.
Ce texte est pour vous.
Et pour celui qui, quelque part, saura reconnaître dans ces lignes le battement discret et invincible de son propre cœur.
To those who love through absence and struggle.
To those who know it sometimes takes a thousand acts of faith to build a single bridge between two souls.
There are love stories few people ever speak of.
Not out of modesty, but because they are too vast, too real for the usual folklore of words.
Loves that are born in the gaps between distances, in trembling fragments of voices across screens, in the wild patience of hearts refusing to surrender to absence.
These are not loves lived day by day, hand in hand, but soul to soul, heartbeat to heartbeat.
Loves where the struggle is daily, yet invisible to the world.
No grand scenes, no tearful embraces on crowded platforms, only a fierce loyalty to a fire that neither miles nor months can extinguish.
To write these stories is to walk a wire, a wire spun from waiting, longing, and silent promises thrown across the void.
A wire that only trust can sustain, that only courage can rekindle.
Writers know this better than anyone.
They know that some loves deserve to be told, even if the world never sees them, even if the story unfolds in secret, in the private language of glances exchanged across the unseen.
They know that sometimes new words must be invented to contain an inhabited absence, a bond that defies geography, a silent vow.
They know that writing becomes an act of resistance.
Writing to hold on.
Writing to remember.
Writing so that, somewhere, the other might feel the breath, the beat of wings reaching them across oceans.
Among these stories, there is one, two souls placed far apart by life, who choose, every single day, not to give up.
Not out of sentimental weakness, but out of sheer strength.
Because they know what binds them is sturdier than distance, fiercer than doubt.
Their love is made of words thrown into the night, of silences full of presence, of plans whispered like oaths.
It is made of simple bravery: to go on, to wait, to hope, to love, no matter the cost.
And the writer who tells this story knows that sometimes, it is not love itself that saves, but the decision, day after day, to carry it, to write it, to keep it breathing with every breath.
To those who love like this:
To those who build cathedrals of hope on shifting sands.
To those who choose love even when absence scrapes the skin.
To those who know that the soul has no borders.
This text is for you.
And for the one who, somewhere out there, will recognize in these lines the discreet yet invincible beating of his own heart.

